J’ai décidé d’écrire un recueil. Quel écueil !
Les gens me disent, rigolent de ma sottise ;
"Pourquoi s’adonner ainsi à un tel blasphème ?"
Et moi de répondre : tous ces mots… je les aime.
Mais qu’écrire, de quoi parle-t-on,
Quand on est un enfant qui fait rimer la chanson ?
Le vieux du village, me l’a dit clairement :
Ce qui compte avant tout, c’est elle, l’Académie,
Droite, forte, éblouissante, mère de poésie.
Va, écris, apprends, et applique sagement.
Un jour, son fils passant me dit gaiement :
"N’écoute pas va, des pieds tu en auras vite plein la tête,
Écrit, vole, crie ; que chaque vers soit une fête
Les règles, ce sont des maîtres ingrats,
Parle de ce qui te chante, chante ceux qui te parlent,
Le mystère, l’indicible... garde, ils sont pour toi.
Écris pour une fille, écrit comme un défi,
Rime pour les rois, ou pour une goutte dans le ciel
Et pour seule condition, que la rime te soit belle."
Perdu, éberlué, des lunettes plein ma buée,
J’allais prendre ma plume, quand,
Encore une fois, un nouvel arrivant m’arrêta.
"Mon enfant, te souviens-tu ? J’ai été bonne avec toi,
Je suis ternie, les hommes m’oublient,
Je t’en prie, parle de moi."
- Mais oui, dame Philosophie !
Vie et joie, tantôt sanglots,
J’ai pris mon carnet pour écrire tout cela,
J’ai décidé d’écrire un recueil, j’espère qu’il vous plaira !
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