Nouvelle saison, nouveaux poèmes. Sucrés, salés, crème de la crème ! De la nouveauté chaque mois, n'hésitez pas à me partager votre avis.
Valentine C’est un affreux mensonge, répété bien souvent Qui, le cœur me ronge et, affecte mon humeur Proverbe millénaire, tenu d’un insolent Loin des yeux, loin du cœur ; quelle douce rumeur. Je n’ai connu que toi, c’était bien peu de chose ; Quelques regards complices et un baiser volé Nous chuchotions le soir, rieurs, les yeux collés Âmes solitaires en pleine métamorphose. Un soir gelé, pourtant, vint une lassitude Nous retrouvâmes le goût d’une autre solitude Depuis, le temps passe et de toi mon cœur est las Et quand, plein de désir, un autre vient, embrasse Tes lèvres brûlantes et, baise tes boucles d’or Les yeux bleuis d’étoiles, j’y pense. Et je m’endors.
Début d'automne 2017. Place déserte, Inconnue sous son écharpe, Salle de cours, le soir, Le sol et les échardes, Cahier mouillé, Homme seul, sous le porche, Ciel désolé, Gronde quelques reproches. Puissante marée, De la brume, dans les allées, De la neige, des cristaux, Pour capitaines et matelots. Méchants oiseaux, méchante couleur Aigreur et odeur de liqueur Bruit du métro, en écho, Pigeon, moche et gros. Une fillette, squelettique, Elle a des poux et elle a des tiques, Vent violent, pluie à torrent, - Mets ton bonnet et puis tes gants. Vieille femme sous son cabas, Dans la pluie et dans le froid, Amie de l’incertitude; Chien fou qui aboie. Les vitrines, toutes très belles, Et chat noir sous l’échelle, Bouteille brisée tous les soirs, Enfants maudits des boulevards Beaucoup de violence, et autant de charme ; Gris Paris, longue litanie, Petit bout de mon âme.